Les Koteaux
Travaux - Projets Urbanistiques
Début 2012
St-Léonard : un tout nouveau projet Koteaux
Le promoteur Laurent Minguet dévoile son projet de Kots
près de 300 kots, installés dans une méga-structure, sur le chancre SACRE au coin de l'esplanade Saint-Léonard et de la rue Vivegnis…
Le promoteur Laurent Minguet qui ambitionne de développer ici son projet baptisé Koteaux

Le projet KOTEAUX - MINGUET fut d'abord un projet hollandais pour faire un habitat mixte dans la coulée naturelle des Coteaux.


Rappelons que c’est la Ville de Liège qui est allée au Conseil d’Etat en 2014 (sous la pression des riverains notamment) pour casser une décision du (alors déjà) ministre Philippe Henry
Le projet Minguet suscite une réticence certaine des habitants du quartier.
L'arrivée de 300 logements (ou plus) interroge.
L'arrivée de 300 logements (ou plus) interroge.
Une réunion des habitants en présence de Laurent Minguet tourne à l'aigre, suite notamment à la phrase prononcée par Monsieur Minguet :
"C'est comme on dit en Afrique, celui qui paie est maître".
Le Comité de quartier soutien alors une pétition dont la teneur est :
Premièrement, ce projet ne s'inscrit pas dans le cadre architectural de l'esplanade Saint Léonard. La rupture totale (forme et couleur du bâtiment) défigure le projet de coulée verte des coteaux vers la Meuse comme le souhaitait les concepteurs et architectes du projet (BAUMANS et BEGUIN) de l'esplanade Saint-Léonard . Le front bâti a une certaine homogénéité de couleur et de gabarit (notamment toit en pente) que le projet ne respecte pas. De plus la hauteur des bâtiments en projet dénature la vue de et vers les coteaux et empêche le lien entre l'espace vert et la ville dans un dégradé progressif.
Deuxièmement, la volonté de construire un bâtiment hors gabarit, en totale rupture architecturale dans le périmètre protégé et historique de la cité est contraire à l'esprit d'une ville respectueuse de son passé et de la vitrine touristique cohérente qu'elle veut montrer. Le modernisme a sa place près de la gare des Guillemins. Notre quartier doit garder et retrouver son cadre historique, tout comme le prévoyait le projet d'aménagement de l'esplanade.
Troisièmement, la mobilité déjà très difficile dans le quartier posera problème. Je ne parle pas de la circulation qui sera intense dans la toute petite voirie Vivegnis, mais du problème de parking. Vouloir bannir la voiture de la Ville est certes un projet auquel je souscris, mais cela ne règle pas le problème des citadins qui ont besoin d'un véhicule pour sortir de la ville, pour aller faire des courses (avez-vous ramené du lait, les sodas, dans votre caddie ?), pour aller travailler (les bus entre les zonings et le centre-ville ne sont pas légion), pour faire le "taxi-mum" les mercredis après-midi et les samedis…. Un véhicule par ménage qui vit à Liège n'est pas incompatible avec une politique de mobilité raisonnable. Or il est impossible de se parquer dans notre quartier une fois passé 7h30, la faute à ces voitures ventouses des travailleurs de la rue Hors Château, qui viennent engorger nos artères. Ajouter ne fusse que 50 voitures, et cela sera invivable.
La mono fonctionnalité du projet est le quatrième argument négatif que je relève. Un quartier vivant l'est par la mixité de sa population. Trois cents étudiants, trois cents bureaux est-ce cela la mixité ?
Cinquièmement, le quartier n'est pas désertique. Il n'est pas nécessaire d'augmenter la densité de population, mais plutôt d'accroitre la diversité sociologique par un habitat de qualité offert à une population demanderesse d'une maison avec un petit espace vert. Amener 300 étudiants au pouvoir d'achat limité, ne fera pas vivre les commerces, d'autant plus que leurs principales activités se dérouleront dans leur chambre, dans les écoles et dans le Carré !
Sixièmement, la société MIMOB demande 5 dérogations majeures pour réaliser son projet. Il est difficilement concevable que celles-ci soit accordées et ce en totale contradiction avec la volonté des habitants du quartier, dans le non-respect des prescrits architecturaux et des ambitions sociologiques portées par le Collège. Le projet qui est, avant tout, un investissement financier et un projet économique se verrait-il favorisé ?
Septièmement, l'environnement sonore de cette demi-campagne que sont les coteaux risque d'être dégradé fortement, puisque la société MIMOB considère elle-même dans sa demande que le site adjacent servira d'espace défouloir aux étudiants. Je doute que la police viendra à minuit demander aux jeunes de respecter les règlements communaux en la matière… Elle ne le fait déjà pas maintenant pour les joueurs nocturnes de djembé et autres pipeaux…
Étant donné les multiples interrogations que pose ce projet et étant donné le risque réel qu’il a de créer des incidences non négligeables sur son environnement, je demande qu’une étude complète et détaillée des incidences environnementales soit réalisée.
La Ville de Liège va au Conseil d'Etat, sous la pression des riverains notamment, pour casser une décision du ministre Philippe Henry.
Le projet est refusé et comme toujours Laurent Minguet réagit avec classe :
« Si les gens ne veulent pas de mon projet, tant pis pour eux ! Qu’ils restent avec leur chancre et leur tas de crasses. »
En 2016, Laurent Minguet a revu son projet immobilier des Koteaux après le refus de permis de la Ville et du fonctionnaire délégué.
Il réduit le nombre de kots de 285 à 235, supprimant un étage jugé trop haut.La façade sera également simplifiée : fini les couleurs vives, place à une brique grise plus sobre.
Le parking restera à 48 places, mais cela correspond désormais mieux au nombre réduit de logements.
Minguet défend son projet en soulignant la nécessité d’apporter de la diversité étudiante au quartier Saint-Léonard.
Du côté des riverains, on ne se montre pas pleinement satisfait par ces aménagements. Il reste ce problème de la taille des chambres, toujours trop petites. D’après l’urbanisme, elles ne correspondent pas aux critères minimaux. Puis rien n’est prévu à l’intérieur pour que les étudiants puissent faire la fête. Ils iront donc sur l’Esplanade ou le terrain de sport juste derrière, ce qui créera des tensions, prédit Freddy Ingenito, secrétaire du comité de quartier Saint-Léonard. La question de la mixité reste sans réponse. Bref, ce n’est pas suffisant.
Le promoteur devra désormais déposer une nouvelle demande de permis auprès des autorités.